Une promesse bleu horizon
Éditions de Borée - 2018
Fille de petits commerçants, Céleste a trouvé sa voie : couturière douée, elle vend ses créations à l'un des meilleurs modistes du centre-ville. Tout juste fiancée à Firmin, qui travaille, comme beaucoup d'ouvriers de la région, dans le caoutchouc, sa vie semble suivre un chemin tout tracé ; après le mariage, elle pourra enfin se mettre en ménage et mener sa vie comme elle l'entend... D'autant que son père, déçu qu'aucune de ses filles ne reprenne la quincaillerie familiale, semble ne pas approuver ses choix. Mais en ce début de XXe siècle, la guerre va bouleverser les projets de Céleste. Tandis que Firmin est mobilisé et part au front, le bonheur laisse place à l'attente et à l'angoisse...
Prix du Jury - Salon d'Ebreuil 2018
Prix "Femmes de toujours"
du Cercle littéraire et artistique Catherine-de-Médicis 201
Prix Lucien-Gachon 2019
L'avis des lecteurs
"Un livre qu'on ne lâche pas une fois commencé !
Une promesse bleu horizon est sans conteste dans le cadre du coup de cœur. J'ai immédiatement été happée par l'histoire, les personnages, que l'auteur fait vivre sous une plume superbe et fluide. A travers ses mots, nous suivons la guerre et ses horreurs, entre ceux qui restent pour travailler dans les usines, ceux qui partent au front, et qui n'en reviennent pas, ou qui en reviennent mutilés, que ce soit dans leur chair ou dans leur âme, en raison de ce qu'ils ont vu et vécu, à cette époque où personne ne connaissait le syndrome de stress post-traumatique, et où les soldats choqués, traumatisés, étaient abandonnés à eux-mêmes. Mais nous vivons aussi le combat des femmes, restées à l'arrière, qui doivent remplacer les hommes, et qui ensuite refusent de revenir sur l'indépendance acquise.
Lune d'argent, 03/03/2018, sur Amazon
"Magnifique, un plaisir de lecture,
un beau roman sur fond historique dans la région de Clermont-Ferrand !"
Jean-Yves S., 21:06/2018 sur Fnac
"Un vrai plaisir à lire !
J'ai adoré ce roman qui nous plonge dans la Première Guerre mondiale. Dans un style très fluide et agréable à lire, l'auteure nous présente des personnages très attachants et bien construits. L'univers historique est retranscrit avec beaucoup de justesse et de précision et l'intrigue est très prenante puisqu'elle nous fait suivre en parallèle la vie des soldats sur le front et celle des femmes qui s'émancipent à l'arrière. C'est un roman que l'on a du mal à poser lorsqu'on commence sa lecture !"
Wictoria, 03/05/2019, sur Babelio
Extrait
"Novembre 1915
Tout se retrouva un jour noyé sous la couleur grise. [...]
Cela avait commencé par l’uniforme. La capote et le pantalon bleus avaient terni les premiers. On se félicitait pourtant de l’abandon de cette maudite couleur rouge qui signalait la silhouette à l’ennemi, au profit de la teinte foncée des surpantalons, des culottes hétéroclites venues de la vie civile. Puis on avait retrouvé un semblant d’unité avec les uniformes de ce bleu dont le nom était évocateur : bleu horizon. Cette ligne où le ciel et la terre paraissent se rejoindre, pouvait-elle être celle où l’inanité de la guerre et le rêve de paix se rencontrent, celle où la mort et la vie se touchent jusqu’à ce que la seconde l’emporte ?"
La Première Guerre mondiale
Je m’étais promis de ne jamais écrire sur la guerre en général et celle de 1914-1918 en particulier. Trop d’horreurs, trop de souffrances, trop de destins brisés.
Puis, j’ai ressenti – est-ce lié aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale – le besoin de composer un roman sur cette période où mes grands-parents ont été impliqués, particulièrement ceux de la branche maternelle. En effet, s’il n’y avait pas eu la guerre et ses tragédies, le cours de l’histoire familiale se serait déroulé autrement… et je ne serais tout simplement pas là !
Pour mon deuxième roman, le devoir de mémoire s’est imposé tout naturellement.
Je suis partie d’une histoire familiale, qui s’est élargie avec la volonté de rendre hommage aux femmes qui se sont engagées pour tenir le pays à bout de bras en l’absence de leurs compagnons. On a beaucoup parlé du rôle fondamental tenu par les femmes dans l’agriculture, ces « Gardiennes » (Ernest Pérochon), mais moins des citadines. J’ai donc voulu mettre en valeur les femmes de la ville, celles qui ont remplacé leurs hommes dans les usines. Les Clermontoises, devenues caoutchoutières ou obusières, ont été de formidables héroïnes…