Un trésor sous la colline
Éditions De Borée - 2023
À la rentrée scolaire de 1897, Julia Lerman est nommée à Montignac. Elle est libre, en avance sur son temps et ne laisse personne indifférent. Pourtant, intégrer le sérail de cette petite cité périgourdine ne sera pas chose aisée.
Orientée par le devoir de l’une de ses élèves, l’institutrice découvre dans les environs une caverne ornée de peintures pariétales. Elle se heurte alors au propriétaire du lieu qui lui en interdit l’accès. Celui-ci, un savant néerlandais qui vit en reclus, devrait pourtant être le plus à même de comprendre sa passion pour les recherches préhistoriques…
Trente-cinq mille ans plus tôt, un homme qui fuit sa tribu fait la découverte d’un étrange clan auquel il va tenter de se lier…
Le destin de Julia serait-il un écho de la préhistoire ?

Avec Julia, partons à la découverte du charmant village de Montignac...




Que se cache-t-il sous la colline en face de Montignac ?
Suivons le chemin !

L'avis des lecteurs
"Un excellent moment de lecture qui nous ramène en 1897, mais également quelques 35 000 ans plus tôt…
Douce et même poétique, l'écriture est parfois acidulée sur certains sujets (la condition de la femme à cette époque, ou la préservation des vestiges par exemple). Elle est aussi très visuelle et décortique parfaitement les personnages que l'auteure sait rendre tellement vivants. Des images me sont venues spontanément à l'idée et je me suis surprise à encourager Julia, que j'ai adoptée tout de suite."
Co et ses livres, 21/03/2023, sur Babelio
"Ce roman est un vrai coup de coeur !
Wiktoria, 13/03/2023, sur Babelio
Extrait :
"Julia comprit que Lucie s’était extirpée du boyau et se redressa prudemment à son tour. Elle sentit un courant d’air glacé sur sa peau moite et ses cheveux collés dans sa nuque. Elle reprit son souffle en frottant ses paumes poussiéreuses. Puis elle observa ce que le halo de lumière mettait en valeur. Elle aperçut une tête, surmontée d’une corne, à l’œil étrangement malicieux. Fébrilement, elle sortit de son sac la lampe à essence. Les doigts tremblants, Julia régla l’intensité de la flamme qui éclaira la grotte d’une lueur douce. Elle eut un mouvement de recul et vacilla, puis pivota lentement sur elle-même. Elle était cernée par une cavalcade d’animaux. C’était un galop ivre, une sarabande effrénée de bovins et d’équidés, noirs, rouges et ocre, qui tourbillonnaient sur les parois d’une caverne haute comme une église romane, grande comme un chœur de cathédrale. Elle qui n’était pas croyante sentit un effluve de sacré, un courant divin fuser le long du mur rocheux et venir s’enrouler autour d’elle. La flamme de la lampe animait les animaux, créait un souffle de vie qui s’échappait des naseaux, donnait le signal d’une cavalcade où les sabots s’entrechoquaient.
– On dirait qu’ils sont vivants, murmura-t-elle, on les entend mugir, hennir, galoper… On croit rêver !
– C’est beau, oui, répondit en écho Lucie, c’est le trésor de la colline. Qui a fait ça ?
Julia hésita. Si quelques grottes découvertes jusque-là semblaient témoigner d’un art pariétal, trop nombreux étaient encore les détracteurs pour en attester une origine préhistorique. Pourtant, elle eut la prescience de la vérité, comme un secret qui lui était chuchoté par un cortège de générations venues du fond des âges, et elle se sentit en mesure d’affirmer :
– De lointains, lointains ancêtres… Il y a très longtemps, à cette époque qu’on appelle la préhistoire."